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Comment réagir face à une inflation galopante ?

Sommaire

A peine remis de la crise du Covid-19, la France et bien d’autres pays de la zone euro subissent déjà de plein fouet les conséquences de la guerre en Ukraine. Inflation, hausse des taux de crédit, accès restreint aux prêts immobiliers… la liste est longue et nous ne sommes pas près d’en voir la fin. Avec un gouvernement qui peine à apporter des mesures pérennes et satisfaisantes, quelles sont les solutions pour se sortir de cette mauvaise passe ?

En France, les prix à la consommation ont subi une hausse de 4,5 % sur un an en mars. D’après les statistiques provisoires de l’Insee, cette hausse aurait même atteint les 4,8 % sur un an en avril. Des chiffres assez inquiétants puisque notre pays n’a jamais connu des taux aussi élevés depuis novembre 1985. En avril, les prix de l’énergie étaient en hausse de 26,6 %, les prix de l’alimentation de 3,8 %, les prix des services de 2,9 % et les prix des produits manufacturés de 2,7 %. Dans la zone euro, le taux d’inflation sur un an s’élevait à 7,4 % en mars et 7,5 % en avril. Pour le cas de l’Allemagne, le taux d’inflation sur un an a atteint 7,4 % en avril contre 7,3 % en mars. Du côté de l’Espagne, celui-ci est passé de 9,8 % en mars à 8,4 % en avril.

Quelles sont les conséquences directes de la reprise économique ?

Suite à la crise du covid-19, la reprise économique a entrainé certains chamboulements, tant au niveau national qu’à l’international. Ainsi, on observe aujourd’hui de grands problèmes en matière d’approvisionnement. En effet, l’offre peine à répondre à la demande, impliquant une hausse des prix à la consommation de certains types de biens. Les besoins en énergie connaissent également une forte croissance au niveau mondial, ce qui entraîne une flambée des prix du pétrole, du gaz et de l’électricité.

Quelles sont les mesures prises face à la crise ?

L’Etat français a mis en place de nombreuses aides qui se sont révélées insuffisantes, à savoir le bouclier tarifaire, le chèque énergie ou encore l’indemnité inflation visant à soutenir les ménages en difficulté. Cependant, avec la guerre en Ukraine qui fait rage depuis quelques mois, les foyers doivent désormais faire face à une baisse de pouvoir d’achat et à une très forte hausse du prix des matières premières qui risque de s’aggraver encore. Pour tenter d’y remédier, le gouvernement a présenté en mars son plan de résilience destiné principalement à réduire les impacts économiques de ce conflit. Dans les mois à venir, d’autres mesures d’aide devraient faire leur apparition pour contenir l’inflation.

Que faire de son épargne financière face à l’inflation ? Investir !

Avec la dégradation de l’état de santé de plusieurs grandes banques françaises dites systémiques et de certaines compagnies d’assurance, il est de plus en plus risqué de conserver vos liquidités sur votre  compte bancaire, mais aussi sur des fonds en euros (assurance-vie) et autres livrets. De plus, en laissant vos actifs « dormir » sur ces types de supports, vous serez impuissant face à une inflation qui devrait s’installer durablement et fortement ces prochaines années. De fait, vous verrez votre capital et votre pouvoir d’achat s’éroder rapidement.

Qu’il s’agisse d’un surplus d’épargne ou d’un excédent de trésorerie d’entreprise, investir dans l’économie réelle doit donc avoir pour double objectif de mutualiser et diluer le risque banque / assurance au maximum, et de profiter de rendements proches ou supérieurs à l’inflation.

Les marchés actions

Les marchés actions (UC) peuvent se révéler de bons supports pour se protéger contre l’inflation. Il faut néanmoins se méfier d’une grande partie de ceux-ci, car les marchés sont stratosphériquement élevés et surcotés dans de nombreux secteurs.
Il existe néanmoins des classes d’actifs cotés extrêmement intéressants, résilients, et parfois même non côtés sur les marchés… L’avantage est de pouvoir encapsuler ces actifs dans des contrats d’assurance-vie ou de capitalisation non éligibles à la loi Sapin et moins exposés au risque des banques dites systémiques.

Quoi qu’il en soit, il faut privilégier des investissements sur l’ensemble du globe et répartir une partie de ses actifs hors de notre vielle Europe.

L’immobilier compte aujourd’hui parmi les secteurs les plus résilients face à l’inflation

Attention, car il y a immobilier et immobilier… La très forte augmentation des taux ainsi que l’impact d’une inflation non contenue et d’une probable récession économique venant des Etats-Unis en 2023 vont perturber et perturbent déjà le monde de l’immobilier locatif classique…

L’immobilier locatif est en effet plus sensible aux phénomènes de crise, et il subit déjà depuis quelques semaines de fortes contraintes en termes de baisse de valeur.

Il est plus que probable que les prix de l’immobilier locatif classique souvent surcoté baissent fortement dans certaines régions ces prochaines semaines. Nous serions donc dans un nouveau cycle d’immobilier classique baissier…

Concernant les autres classes d’actifs immobiliers, principalement destinés aux professionnels, ils s’avèrent déjà beaucoup plus résilients depuis 2 ans, et bien adaptés aux nouvelles évolutions du marché du travail et des besoins de nos sociétés… Les choses se joueront vraisemblablement de ce côté de l’immobilier méconnu des investisseurs et épargnants profanes.

Un immobilier  souvent « encapsulé »  dans des sociétés gérées par de vrais professionnels, Private Equity, Foncières non cotées, SCPI, EHPAD / RSS en LMNP et autres Clubs Deals immobiliers faisant appel à de l’immobilier plus résilient.

Bien que les taux de crédit aient connu une hausse impressionnante depuis ces dernières semaines, ils sont encore bien loin du niveau de l’inflation. Il reste donc extrêmement intéressant d’investir à crédit sur du long terme actuellement. Nous dirions même qu’il faut en profiter au plus vite avant une remontée des taux limitant très fortement les capacités d’endettement et de création de richesses.

Par contre, il vous faudra optimiser votre  « solvabilité » auprès des banques en disposant d’atouts de taille (apport conséquent, revenus élevés…). En effet, les conditions d’obtention d’un prêt immobilier sont devenues de plus en plus difficiles depuis déjà quelques mois.

Ces prochaines semaines, l’acquisition à crédit d’immobilier résilient se révèlera certainement encore plus intéressante dans la mesure où le taux fixe du prêt resterait faible et que la valeur des actifs subirait la pression positive de l’inflation sur le long terme. Cette forte inflation permettrait également d’alléger le poids du remboursement de votre crédit immobilier par une mensualité de moins en moins coûteuse !

Concernant les investissements locatifs dits de défiscalisation en loi Pinel, après vous être assurés de leur pertinence et de leur qualité intrinsèque, il s’avèrera plus compliqué d’investir à partir de 2023, de par le fait d’une augmentation très forte des taux d’intérêt, d’un coût de construction plus élevé et du rabotage de la défiscalisation déjà acté.

Là aussi, il reste donc une opportunité à saisir rapidement en termes d’investissement et de momentum… À condition bien sûr d’arriver à obtenir un financement de la banque.

Et pour terminer, investir dans l’économie réelle signifie également soutenir notre tissu économique local. Travailler en circuit court, c’est à la fois éthique et intéressant financièrement parlant. Il s’agit par exemple des investissements sous forme de Crowdfunding, dans des entreprises avec de la lisibilité, de la sécurisation et de l’éthique… C’est une solution pour aller chercher des rendements compris entre 7 % et 9 % sur du court terme, et avec de la lisibilité en matière de sécurité.

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